Le plus ancien baptême
En 2017, la ville de Montrouge célèbre le 400e anniversaire de son état civil…
En 2017, la ville de Montrouge célèbre le 400e anniversaire de son état civil…
Le plus ancien baptême conservé dans les registres paroissiaux date en effet du 13 juillet 1617
Il s’agit du baptême de Françoise Thiersault ou Tiersault (l’orthographe du nom est variable, et apparait même plus loin dans le registre sous la forme Thiersot), ainsi que l’indique le texte de l’acte figurant sur la photo ci-dessus, et dont voici la transcription : « Du 13 juillet 1617 fut baptisée Françoise Thiersault fille de Claude Tiersault et Saincte Girard, laquelle a eu pour parrin et marrene Jean Girard et Françoise Charlemaigne, femme de Pierre Thiersault qui nomma ladite fille, ce que je certifie estre vray [par] mon seing icy mins [sic]. Suit la signature (le seing) du curé de l’époque, Pierre Le Sueur.
L’obligation de tenir dans chaque paroisse des registres de baptêmes fut instituée en 1539, sous François Ier, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, connue surtout pour avoir consacré le français comme langue administrative du royaume. L’obligation d’enregistrer les mariages et les sépultures n’est imposée que plus tard, en 1579, par l’ordonnance de Blois. L’enregistrement des baptêmes, mariages et sépultures incombait aux curés de chaque paroisse, qui avaient donc fonction d’officiers d’état civil avant l’heure. Ces actes avaient valeur de preuves en procès, et servaient aussi pour définir les temps de minorité et de majorité des personnes, ainsi que pour lutter contre les mariages clandestins (avec la généralisation des témoins) ou multiples.
A la Révolution, on décide de la laïcisation de l’état civil. Le décret du 20 septembre 1792 instaure donc un nouveau « mode de constater l’état civil des citoyens ». Désormais ce sont les naissances, les mariages civils et les décès qui sont enregistrés, et non plus les baptêmes, mariages religieux et sépultures. Les anciens registres paroissiaux sont désormais propriétés des communes, et sont conservés avec les nouveaux registres d’état civil, qui prennent leur suite.
Les registres paroissiaux et d’état civil de Montrouge conservent de façon ininterrompue la mémoire de toutes les naissances, mariages et décès survenus sur le territoire de la paroisse puis de la commune (dont les limites ont beaucoup varié depuis le XVIIe siècle…) depuis 1617. Il s’agit donc d’une source historique et généalogique de première importance, librement consultable depuis 2010 sur le site de la ville : archives.ville-montrouge.fr
Légende : Archives municipales de Montrouge, GG1, registre paroissial des naissances, mariages et décès de 1617 à 1652