120 métiers pour faire la ville

Ils et elles sont jardiniers, policiers, agents de propreté ou de restauration, auxiliaires de puériculture, infirmiers... Vous croisez au quotidien ces agents de la fonction publique territoriale (FPT). Ils sont près de 2 millions en France - 1500 à la Mairie de Montrouge - contractuels ou fonctionnaires. Découvrons un peu plus les missions et les visages de cette grande famille engagée au service de l’intérêt général.

Les missions des agents

De nombreux métiers à votre service

« Et toi, tu fais quoi dans la vie ? »… Qui de nous n’a jamais été confronté à cette question ou ne l’a jamais posée ? À la réponse : « Moi, je travaille dans une Mairie », il y a souvent un léger blanc, suivi d’un : « T’es fonctionnaire. » Force est de constater que la grande majorité des agents du service public ont la fierté de mettre en avant l’instance pour laquelle ils travaillent avant de parler de leur coeur de métier, de ce qu’ils font concrètement et quotidiennement, comme si cela allait de soi. « Le service public, c’est le bien public. L’un des piliers de notre République », nous explique Claire Dupuis- Surpas, directrice adjointe des ressources humaines de la Ville de Montrouge. « Les agents oeuvrent à la réussite du projet municipal pour lequel les Montrougiens ont voté. Nous sommes une équipe, presqu’une famille », ajoute David Kupecek, le directeur général des services. « On peut parler de co-fraternité. Le fait que nous travaillions toutes et tous dans une direction commune crée naturellement une égalité entre tous, une continuité, mais aussi une mutabilité, c’est-à-dire une capacité à s’adapter aux changements », renchérissent Aimé Aman et Sandrine Puyjourbert, chargés de développement des compétences.

Un peu de théorie...

Logement, action sociale, urbanisme, environnement, aménagement du territoire, développement économique, culture, sport, tourisme, mobilité… dans tous ces domaines, les collectivités territoriales, en l’occurrence la Ville de Montrouge, disposent chacune de compétences différentes et complémentaires de celles de l’État. Certaines de ses compétences sont obligatoirement exercées en partenariat avec un établissement public de coopération intercommunale, Vallée Sud - Grand Paris (VSGP) en ce qui nous concerne. Les agents des mairies (leur dénomination exacte étant « agents territoriaux ») ont des droits et des devoirs qui sont définis par la législation en vigueur et par les règlements internes de la collectivité territoriale. « Parmi les droits des agents des mairies, on peut citer le droit à la formation professionnelle, à la protection sociale, à la santé et à la sécurité au travail, à la rémunération et aux avantages sociaux, et à la protection contre toute forme de discrimination ou de harcèlement », détaille la directrice des ressources humaines. En ce qui concerne leurs devoirs, « ces derniers sont tenus de respecter les règles de fonctionnement de la collectivité, d’accomplir leurs missions avec professionnalisme et intégrité, de faire preuve de loyauté envers leur employeur, de respecter la confidentialité des informations auxquelles ils ont accès, et de se conformer aux valeurs et aux principes éthiques de la fonction publique », complète David Kupecek.

...Pour passer à la pratique

Vous allez directement à leur rencontre ou les croisez peut-être tous les jours sans le savoir, tant ils font partie intégrante de la ville. « La Ville de Montrouge compte environ 1 500 agents, ce qui correspond à 120 métiers différents », détaille Claire Dupuis-Surpas. Près de 120 métiers au service des Montrougiens et au service de l’intérêt général ! Parmi les métiers les plus courants, on retrouve ceux de l’administratif (gestion, accueil du public, rédaction de courriers ou encore coordination des services). Suivent les métiers techniques qui occupent également une place importante : on compte parmi eux les agents de voirie, des espaces verts, de restauration collective, de maintenance des bâtiments, ou encore les agents de police municipale. Ces professionnels contribuent au bon entretien des infrastructures publiques, à la sécurité des citoyens et à la qualité de vie dans notre ville. Les métiers sociaux et médico-sociaux sont également représentés avec des professionnels tels que les éducateurs de jeunes enfants, les assistants sociaux, les puéricultrices, les auxiliaires de vie ou encore les animateurs socio-culturels. Ces professionnels interviennent auprès des populations vulnérables pour les accompagner dans leur quotidien, favoriser leur insertion sociale et contribuer à leur bien-être. Enfin, la Ville compte des métiers de cadre tels que les directrices et directeur de service. Ils sont en charge de la gestion stratégique et opérationnelle de la Ville, de la mise en oeuvre des politiques publiques et de la coordination des équipes. N’oublions pas non plus le Maire, ses adjoints et les conseilleurs municipaux ! Tous nos agents, avec tous les métiers qu’ils regroupent, contribuent au bon fonctionnement de notre ville. Partons à leur rencontre...

Portraits d'agents

À la rencontre des forces vives de la ville

Ils et elles travaillent au quotidien à votre service pour entretenir vos espaces verts, prendre soin de vos enfants, assurer votre sécurité... Vous avez peut-être l’habitude d’en croiser certains dans les rues montrougiennes, mais connaissez-vous vraiment leurs métiers ? Cette galerie de portraits vous présente les missions de quelques-uns des 1 500 agents de la ville.

L'infatigable jardinière

Anastasia Fuchs

C’est au square Renaudel qu’on croise le chemin d’Anastasia Fuchs, adjointe au chef d’équipe des espaces verts du secteur ouest de la ville. Tonte, désherbage, arrosage, débroussaillage… le moins que l’on puisse dire, c’est que la jardinière ne ménage pas ses efforts. « J’aime ce travail physique ! Quand on fait des plantations, on doit retourner la terre, griffer, c’est technique. Et puis travailler au grand air, il n’y a rien de mieux ! La monotonie n’a pas sa place dans ce métier, il y a toujours de l’inattendu sur lequel on rebondit », confie l’adjointe, titulaire d’un BTS aménagement du paysage et en poste à Montrouge depuis un an et demi. L’entretien paysager d’un secteur de la ville suppose aussi de maîtriser plusieurs tâches administratives. « Au bureau, on réfléchit à la création d’espaces verts et de zones plantées. On calcule en amont le m³ de terre ou de paillage dont on aura besoin. On organise le travail de la dizaine de jardiniers de l’équipe et on échange avec les autres services de la Ville », détaille Anastasia Fuchs. Son parc préféré ? Le square Messier avec ses cerisiers en fleurs et son bassin. Elle cite aussi volontiers les prairies fleuries qui s’épanouissent en ville au printemps. Vous avez peut-être déjà échangé avec elle et ses collègues lors de la dernière édition du festival Inspirations végétales où ils vous ont sûrement dit que des postes de jardiniers étaient à pourvoir. Alors, si vous avez la main verte, postulez !

Un menuisier polyvalent

Rudy Pilarski

C’est dans la discrète rue Paul Bert que se cachent les Ateliers municipaux. Là, c’est le terrain de jeu de Rudy Pilarski, menuisier de formation et, depuis novembre 2023, responsable de l’équipe des polyvalents au sein de la direction des services techniques. « Depuis que je suis responsable d’équipe, je passe moins de temps à mon établi. Je suis soit à mon bureau pour planifier les missions des agents, soit en train de vadrouiller aux quatre coins de la commune », confie l’enthousiaste chef d’équipe, toujours prompt à remettre la main à la pâte dans l’atelier de menuiserie. Il faut dire que le travail ne manque pas, comme en attestent les dernières réalisations : les portes de l’école élémentaire Rabelais, le comptoir d’accueil de l’Hôtel de Ville, les bacs de plantation des jardins partagés… « Pour la Ville, les Ateliers municipaux sont un atout. Ils permettent de livrer des pièces sur-mesure qui répondent aux demandes des services et des usagers », souligne l’agent, à la tête d’une équipe polyvalente composée d’un serrurier et de deux maçons-carreleurs. Ensemble, ils interviennent dans tous les équipements de la Ville, comme dans les vestiaires du stade Jean Lezer où un nouveau carrelage a été posé. « À chaque problématique, on trouve une solution, c’est stimulant. Dans nos métiers, il n’y a pas deux journées qui se ressemblent et c’est bien ce qui nous motive », s’enthousiasme Rudy Pilarski, le chef d’équipe qu’on a envie de suivre !

La courroie de transmission

Céline Roset

Pour éviter que le milieu associatif se perde dans les méandres administratifs ou logistiques, Céline Roset, coordinatrice de la vie associative (chargée du développement territorial étant le nom exact du métier), est là pour « être à l’écoute des associations afin qu’elles rayonnent via la commune et puissent s’intégrer à de nombreux événements ». Concrètement, c’est un accompagnement pour la création d’une association (il suffit de la contacter), la recherche et la mise à disponibilité d’un local, le prêt de matériel, l’accompagnement de projets, les demandes de subvention… La condition première ? L’association doit être domiciliée à Montrouge et servir « aux intérêts des habitants ». « Je dois être en lien avec beaucoup de services de la Ville », car certains agents reçoivent des demandes auxquelles ils ne peuvent parfois pas répondre. « C’est un véritable challenge que je me lance, celui de rencontrer au moins une fois par mois une grande majorité des associations pour bien les connaître (la ville en compte 200), que celles-ci nous voient comme un guichet unique, une courroie de transmission. » Un métier qui demande des connaissances techniques, un savoir-faire, mais aussi d’indéniables qualités relationnelles.

Mais que fait la police ?

Rachida B. et David Maniak

« Notre mission est avant tout une mission de prévention», nous précise d’emblée David Maniak, chef de la Police Municipale. Comme s’il avait déjà devancé notre première question. Rien d’inhabituel pour cet homme de terrain, car pour exercer ce métier il faut savoir « s’adapter très vite à son interlocuteur, le comprendre en un premier regard ». « Chaque jour est différent, il n’y a pas de routine », explique la policière Rachida B. Problèmes de stationnement, de voisinage, incivilités, trafic de substances illicites, dépôts sauvages, sécurisation des événements publics…, ces agents vivent une diversité impressionnante de situations. Donc quand on leur demande de nous décrire une « journée type », ils sont un brin perplexes. Mais aussi discrets. « Nous sommes souvent les primo-arrivants dans des cas d’extrême urgence, comme les violences intrafamiliales », nous confie David Maniak. « On fait le maximum pour régler les problèmes que rencontrent les habitants et on a de très bons retours de leur part», ajoutet- il. Ce qui est indéniablement une preuve de confiance. « Nous sommes une police de proximité, on est là pour les Montrougiens afin qu’ils puissent vivre en toute tranquillité », conclut, avec douceur et fermeté, Rachida B.

Les petites mains de la cantine Rabelais

Nadia Anouar et Amine Haddadou

Ils n’ont pas l’habitude de poser devant l’objectif, c’est plutôt dans les cuisines de la cantine de l’école Rabelais qu’Amine Haddadou, chef de cuisine, et Nadia Anouar, agent d’entretien et de service, passent le plus clair de leur temps ! « Ici, on réchauffe les plats préparés à la cuisine centrale de Scolarest et livrés chaque matin. À 8h20, on sait combien d’élèves vont déjeuner le midi parmi les classes de maternelle et d’élémentaire, et on peut donc préparer les bonnes quantités. Dans chaque assiette, on a un grammage à respecter en fonction de l’âge des enfants. Pour les plus gourmands, on a toujours un peu de rab de pain et de fromage », détaille Amine Haddadou, Montrougien, cuisinier de formation qui oeuvre depuis 14 ans dans les écoles de Montrouge. À ses côtés, c’est une équipe soudée, composée d’agents motivés, prêts à se lever tôt pour servir les enfants. « Le matin, je commence par le nettoyage des classes, puis je descends en cuisine pour aider à la préparation des repas. Pendant le déjeuner, je vérifie que tout se passe bien et que le tri des déchets est respecté au débarrassage. C’est un métier complet, au service des enfants », confie Nadia Anouar. Désormais, toute l’équipe attend avec impatience la fin des travaux à l’école Rabelais et les deux grands réfectoires prévus !

Priorité à l'hygiène et à la sécurité

Svetlana Gouédo

C’est un condensé d’énergie, à répondre au bonjour des passants, qui nous attend devant le Centre administratif de la Ville. « Les Montrougiens connaissent bien mon service ! », nous précise Svetlana Gouédo, inspectrice d’hygiène et de salubrité depuis 14 ans à Montrouge. « J’applique les pouvoirs de police sanitaire du Maire pour lutter contre les nuisances qui peuvent porter atteinte à la santé et à la salubrité publique », nous explique-t-elle. « Je fais aussi appliquer le règlement de sécurité incendie dans les établissements recevant du public, ce peut être aussi bien dans une boulangerie que dans une école », ajoute-t-elle. Elle connaît la ville sur le bout des doigts et ses déplacements sur le terrain sont fréquents. « Un locataire peut m’alerter sur l’état problématique de son logement quand il est face à un propriétaire récalcitrant pour effectuer les mises aux normes nécessaires. » Un rendez-vous est alors pris, s’en suivent un constat, un compte-rendu et une demande de travaux auprès du propriétaire, « tout cela est régi par le code de la santé publique que nous appliquons ». Les qualités pour exercer son métier ? « Une aisance rédactionnelle, savoir jongler avec les articles de loi, le sens de la médiation, du recul et parfois le coeur bien accroché. » Elle évoque le syndrome de Diogène. « Il y en a bien plus que l’on pense », nous confie-t-elle.

Le sport ? La tête et les jambes !

Frédéric Manotte et Pierre-Olivier Lespiac

On se sent tout de suite à l’aise avec les « animateurs » de l’École municipale des sports (EMS) ! Grands sourires, petites blagues, mais surtout une énergie débordante et incroyablement communicative. « En dehors d’une bonne condition physique, je crois qu’il faut être avant tout passionné par ce métier pour transmettre aux enfants l’envie de faire du sport », nous explique Frédéric Manotte, éducateur sportif depuis plus de 10 ans à Montrouge, spécialiste du judo et de la boxe. « Nous enseignons beaucoup de disciplines, il faut donc de la pédagogie, de la patience, mais aussi un sens des responsabilités. » À la tête de cette « école », partie animation et enseignement, Pierre-Olivier Lespiac (P.O. pour les intimes) nous rappelle que l’EMS, « c’est 300 enfants chaque mercredi, encadrés par 26 éducateurs sportifs diplômés polyvalents ». Polyvalents ? « C’est savoir faire découvrir à tous ces enfants, âgés de 6 à 10 ans, le maximum de pratiques sportives (judo, athlétisme, handball, hockey sur gazon, frisbee, tennis de table, natation…), afin qu’ils puissent plus tard choisir la ou les disciplines qu’ils affectionnent. » Le but ? Une fois l’EMS quittée, qu’ils se dirigent vers les associations sportives de la ville. « Cela crée indéniablement du lien social, une cohésion de groupe », ajoute-t-il. Être éducateur sportif, c’est donc aussi porter de fortes valeurs humaines : le respect de l’autre, le courage et la persévérance. Sportivement vôtre !

Les altruistes vaguemestres

Pascal Gaillardet et Philippe Gosnet

On les appelle les coursiers, les appariteurs ou encore les vaguemestres… les deux silhouettes de Pascal Gaillardet, responsable du service courrier, et de son collègue Philippe Gosnet, sont bien connues des agents de la Ville. Il faut dire que les deux « PG », comme on les surnomme en raison de leurs initiales identiques, passent chaque jour, de service en service, pour livrer ou récupérer le courrier. « On travaille ensemble depuis au moins 20 ans, on se connaît bien et on forme un bon binôme », livre Pascal Gaillardet, le regard rieur derrière ses imposantes lunettes aux verres fumés. Chaque matin, chariot en main, c’est à La Poste qu’ils vont récupérer le courrier adressé à tous les services de la Mairie. Le courrier est trié le matin-même par les deux appariteurs qui se rendent ensuite dans chaque service pour le distribuer et récupérer en retour le courrier à poster. « On s’occupe aussi en interne de tous les parapheurs qui font la navette pour être visés par le Maire, les élus et/ou la direction générale des services », ajoute Philippe Gosnet. Affranchissements, courriers de facturation, abonnements aux journaux… Tout passe entre les mains des deux vaguemestres, rouages essentiels au bon fonctionnement de la Ville. « On fait le lien avec tout le monde, on rend des services, on est apprécié pour ça », résume Pascal Gaillardet. Au prochain courrier que vous enverrez à la Mairie, vous penserez peut-être à eux !

Aux p'tits soins...

Mirabelle Tapong

C’est dans la section des « grands » de la crèche Candas que l’auxiliaire de puériculture Mirabelle Tapong nous accueille. Les grands ? Quatre petites têtes blondes âgées de 2 ans à 2 ans 1/2 qui nous toisent brièvement du regard à notre arrivée, puis continuent à vaquer à leurs occupations, à savoir la prise du pouls d’une poupée ou un coup de fil à passer (un jouet d’éveil). Au milieu de leurs babillements, nous tendons l’oreille pour échanger entre « grandes » personnes. « Je travaille avec les enfants depuis cinq ans, c’est un métier que j’ai choisi par passion », nous explique Mirabelle Tapong. « Si on ne supporte pas le bruit, ce n’est pas ici qu’il faut travailler ! », ajoute-t-elle en souriant lorsque nous sursautons au cri d’un de la p’tite bande, légèrement agacé que personne ne réponde à son appel téléphonique… « On apprend beaucoup des enfants. Ils nous transmettent une joie intérieure qui est inexplicable. Nous devons attentivement les observer pour leur bien-être, mais aussi pour raconter leur journée aux parents. » Depuis notre arrivée, Mirabelle Tapong a très peu lâché du regard les enfants, concentrée sur ce qu’ils font ou lui expriment. « Ce que j’aime aussi ici, c’est l’esprit d’équipe et les formations, comme celle concernant les enfants en situation de handicap. » Auxiliaire de puériculture, c’est avant tout ne laisser aucun enfant sur le bas-côté.

...et aux p'tits oignons

Latifa Khaouid

L’hygiène ici, ça ne rigole pas ! La consigne pour pénétrer dans la cuisine de la crèche Candas : se laver les mains, enfiler une blouse, des chaussons, un bonnet et mettre un masque protecteur. Ainsi vêtus, nous franchissons la porte, accueillis par la douce odeur d’un plat en cuisson et le large sourire de la cuisinière Latifa Khaouid. « Ici, les assiettes reviennent vides ! », se félicitent Latifa, 15 ans de métier, et sa coéquipière Marie-Line Verres, qui en affiche 27 de son côté. « Les parents sont souvent étonnés que leurs enfants mangent des aliments à la crèche qu’ils refusent à la maison. Il ne faut pas hésiter à diversifier l’alimentation des enfants. Par exemple, l’ail et l’échalote donnent de la saveur aux plats ! » Sachant que les parents manquent parfois de temps, Latifa Khaouid est devenue auteure le temps d’un petit livre : Les recettes de Latifa. L’ouvrage a connu un franc succès lors du dernier Café des parents. Des recettes simples et faciles à préparer répondant aux besoins nutritionnels des enfants tout en les éduquant au goût. « J’adore cuisiner et innover ! », nous confie encore Latifa. Un métier qui n’en reste pas moins physique : réception des marchandises, vaisselle, nettoyage des chariots, de la cuisine… Cela fait partie aussi du travail en cuisine.

Mobilisés au quotidien

Hector Lalaus et Naby Kheloui

Impossible de savoir la veille où nous allions retrouver Hector Lalaus et Naby Kheloui, agents de voirie, 15 années à la Ville pour l’un, 19 ans pour le second. Leurs interventions se font en fonction des urgences (et avec des astreintes), avec un emploi du temps que leur chef d’équipe, Radi Radev, doit parfois adapter au jour le jour. « Par exemple, s’il y a eu un accident de voiture et qu’un poteau a été tordu, nous devons rapidement intervenir, il en va de la sécurité des Montrougiens », nous explique Naby Kheloui. Ce jour-là, c’est au croisement de la rue de la Vanne et du boulevard du Général de Gaulle que nous les rencontrons. « Nous installons les panneaux pour les élections européennes », nous précise Hector Lalaus sans pour autant arrêter de travailler, car le rythme est soutenu et l’équipe coordonnée. Les gestes sont précis, rapides et sécurisés. « Ce que j’aime, c’est que l’on ne fait jamais la même chose, puis on est en plein air, jamais je n’aurais pu travailler dans un bureau ! », ajoute Naby Kheloui. « Les Montrougiens nous connaissent et n’hésitent pas à venir nous parler, ce peut être pour nous signaler un problème dans une rue ou nous demander leur chemin ! J’aime ce rapport avec les habitants, ça crée du lien », conclut Hector Lalaus. Le travail n’attend pas.

Le sens de l'écoute pour aider

Mathieu Héricault

On se sent tout de suite en confiance avec Mathieu Héricault, l’un des trois agents d’accueil du Centre communal d’action sociale (CCAS) situé rue Amaury Duval. Sa voix est posée, son regard attentif et le temps qu’il nous accorde nous est pleinement consacré, c’est-à-dire hors des permanences d’accueil du public. « Mon rôle au sein du CCAS est d’accueillir les Montrougiens avec bienveillance, afin de les accompagner au mieux dans l’instruction de leurs dossiers », nous explique-t-il. « Nous sommes l’un des rares guichets qui reçoit encore du public sans rendez-vous, cela permet de créer plus de liens. » Ici, ce sont toutes sortes d’aides que Mathieu Héricault traite : dépôt de dossiers pour la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), pass Améthyste (transports) pour les personnes en perte d’autonomie, adresse de domiciliation pour les personnes sans logement fixe, etc. « Il s’agit aussi de bien orienter les habitants, c’est pour cela que nous avons des permanences spécifiques avec différents partenaires. Nous travaillons étroitement en lien avec les assistantes sociales du Département, par exemple. » En poste depuis un an, Mathieu Héricault travaillait avant dans l’hôtellerie de luxe… « Grâce à mon nouveau métier, je sais pourquoi je me lève tous les matins. Je me sens utile et cela est gratifiant. »

L'urbanisme à portée de tous

Chaterine Martinez

« J’habite à Montrouge depuis plus de 40 ans, c’est dire si je connais bien la ville ! », nous confie la pétillante et dynamique assistante d’urbanisme, Catherine Martinez. Et bien connaître la ville, c’est indispensable pour son travail. « Je m’occupe de l’accueil du public en ce qui concerne les permis de construire ou de démolir, des enseignes des commerces ou encore d’informer des nouveaux projets de la Ville si l’on vient nous questionner. C’est un métier qui évolue beaucoup aussi, on se forme parfois sur le tas. » Difficile pour elle de nous parler de son travail, tant il lui paraît « évident ». « Je suis quelqu’un de rigoureux, de polyvalent et avec une grande capacité de concentration », nous confie-t-elle. Ce qui nous donne quelques pistes sur la technicité d’une assistante d’urbanisme, notamment quand elle évoque « la déclaration d’intention d’aliéner ». « Le terme est étonnant, mais cela concerne le droit de préemption renforcée », détaille-t-elle en souriant devant nos mines perplexes. « La dématérialisation nous a beaucoup aidés », ajoute-t-elle. Elle nous précise aussi qu’il faut aimer le contact avec le public pour exercer ce métier. « À Montrouge, quand les habitants viennent me voir, ils sont tous respectueux par rapport à ma fonction. C’est aussi pour cela que j’aime beaucoup mon métier et ma ville. »

L'esprit de cordée

David Kupecek et son équipe

La DGS… un sigle que connaissent tous les agents de la Ville, mais pas forcément les Montrougiens. Non, il ne s’agit pas d’un service secret, mais tout simplement de la Direction générale des services. Oui, mais encore ? On ne pouvait que s’adresser directement au Directeur général des services, David Kupecek, pour avoir plus d’éclaircissements. « J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une équipe de direction extrêmement compétente, loyale et impliquée », tient-il tout d’abord à nous préciser. « J’emploie souvent l’image de cordée, car je suis un peu montagnard : une cordée, c’est forcément solidaire ! », ajoute-t-il. Ses rôles sont multiples et exigent chacun des compétences solides et spécifiques. Au coeur de sa mission : mobiliser tous les services pour la réussite du projet municipal et la qualité du service public. Cela nécessite de garantir la sécurité juridique des actes, gérer les équilibres financiers, adapter et moderniser en permanence l’organisation, mobiliser des ressources externes et des partenariats… et la liste est loin d’être exhaustive ! Sans compter son rôle auprès des agents : « J’oeuvre à favoriser le plaisir au travail, la mobilisation et l’engagement de tous les collègues. Le bien-être des agents est essentiel pour eux et pour la réussite du projet municipal. » Le management avec bienveillance est une évidence pour lui. « La première richesse de notre collectivité, ce sont les femmes et les hommes qui y travaillent, dans un esprit d’équipe. »

Avec et pour les habitants

Williams Teste et Virginie Candusso

Ils forment un véritable binôme, l’un répondant parfois à la question posée à l’autre, avec une facilité de communication et une énergie hors pair. Eux ? Ce sont elle, Virginie Candusso, assistante administrative de la Démocratie participative, et lui, Williams Teste, chargé de projets de proximité. « La démocratie participative permet aux Montrougiens de se sentir concernés par ce qu’il se passe dans leur ville », nous explique Williams. Les comités de quartier, les balades urbaines, les réunions publiques, les concertations, les budgets participatifs, le conseil municipal des enfants (CME) ou encore le comité consultatif des jeunes (CCJ), voilà l’ampleur de leur champ d’actions ! « Nous sommes très présents sur le terrain, car notre rôle est d’être le lien entre les habitants et le Maire ou les services de la Ville », détaille Virginie. Si un habitant leur pose une question, ils estiment qu’une réponse doit lui être rapidement apportée. D’où une connaissance affinée des services de la Ville, avec lesquels ils travaillent « en étroite collaboration ». Petit détail et non des moindres : les deux sont Montrougiens depuis 40 ans. Car pour faire ce métier, « il faut connaître les coins et recoins de la ville ». Ils aiment indéniablement être au contact des habitants, « c’est à la fois valorisant et enrichissant ». À l’unisson, « c’est un métier de passion ! »

Battre le pavé pour écrire

Antoine Hamon

Aucun de ses articles n’est signé, pourtant vous lisez sa prose chaque mois dans le Montrouge Mag et vous avez certainement dû le croiser en ville, d’un pas décidé ou à l’affût d’idées, calepin à la main et souvent accompagné du photographe de la Ville, Vincent Evrat. « Je me rends en reportage sur le terrain pour interviewer des acteurs du territoire, observer et prendre des notes afin de retranscrire le plus fidèlement l’ambiance et les moments de vie auxquels j’assiste », nous confirme Antoine Hamon, journaliste-rédacteur. Ses silences sont d’or, car ils concentrent à la fois l’écoute, l’analyse et la synthèse. Quant à ses questions, elles sont là pour que « celles et ceux qui font chaque jour la ville, son actualité, que ce soit les habitants, les commerçants, les artisans, les entrepreneurs, les sportifs ou encore les artistes » puissent s’exprimer en toute confiance. La discrétion fait aussi partie d’une des nombreuses cordes de son arc. Mais le travail d’Antoine Hamon ne s’arrête pas là. Chaque mois, il propose de nouveaux sujets d’articles, il apporte son aide et son expertise lors de la mise en maquette de celui-ci et a un oeil acéré lors de la toute dernière relecture… avant l’envoi des 52 pages en impression. Un moment toujours délicat, car il sait combien les lecteurs peuvent être parfois durs dans leurs retours à la moindre « petite » erreur. Mais… c’est bien connu : ce sont ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais !

Les piliers des événements

Loïc Ascoua et son équipe

C’est sur les Allées Jean-Jaurès, lors du festival Inspirations végétales, que nous retrouvons Loïc Ascoua, responsable de la logistique des événements, et son équipe en train de mettre en place des barnums. « On s’occupe de tout ce qui est de l’installation du matériel lors des événements organisés par la Ville, et il y en a beaucoup ! », nous explique-t-il avec un grand sourire. Le travail de l’équipe (que des hommes, tous Montrougiens) paraît principalement physique, mais il ne faut pas se fier aux apparences. « Il faut savoir se servir de sa tête et avoir aussi une sacrée bonne mémoire pour exercer ce genre de métier », précise le chef d’équipe. Outre le fait d’être au courant des événements de la Ville, s’ajoutent en effet ceux aussi organisés, par exemple, par les crèches ou encore les associations. De quoi parfois risquer de s’emmêler les pinceaux… La rigueur des plannings est donc de mise afin de ne pas se retrouver en manque de matériel. « Les missions sont toujours différentes, c’est cela qui nous plaît dans ce métier, tout comme le contact humain. » Ultrapolyvalents, « touche-à-tout », comme ils aiment se définir, réactifs et inventifs quand il faut pallier à une urgence, ces agents ont souvent des horaires de travail décalés et un rythme effréné. Leur fierté ? « Celle du travail fini ! », même si parfois leurs nerfs ont été mis à rude épreuve. Chapeau bas, les gars !