La Mairie aménage un jardin dédié à la biodiversité
Depuis de nombreuses années, l’impact des activités humaines a mis à mal la biodiversité (le tissu vivant de notre planète). Aménager de nouveaux espaces verts avec en ligne de mire cette « sonnette d’alarme » est l'une des priorités de la Mairie. Et ça continue par la transformation d’un « petit » carré de verdure.
Chiffres clés
- 500 m2 : C'est la superficie du futur jardin de la biodiversité
- 2024 : L'année des actions d'aménagement de ce jardin qui seront menées au printemps ou à l'automne
- 32 % : Le pourcentage d'oiseaux nicheurs menacés d'extinction en France
Tout a commencé avec un jardin de 500 m2 fermé au public, situé au cœur du quartier Péri-Ginoux-Gautier, dans le Vieux Montrouge. Préservés des coups de tondeuse et de l’élagage, des plantes vivaces et des arbres s’y sont développés à l’abri des regards. Une véritable manne pour les petits animaux et les insectes ! « C’est justement parce qu’il est fermé au public que ce jardin est riche en espèces de toutes sortes », explique Gwénola Rabier, Maire-adjointe à la Transition écologique et à la Biodiversité urbaine.
Objectifs
Partant de ce fertile terreau, la Municipalité a saisi l’opportunité d’y créer un « jardin de la biodiversité ». Le projet, piloté par le service Espaces verts de la Ville et conçu par le bureau d’études aménagement urbain BATT, se fixe alors plusieurs objectifs :
- Il s’agit avant tout de favoriser la faune et la flore locales déjà présentes, en conservant des zones dont l’accessibilité sera limitée.
- Une ambition de préservation se doublant d’une vocation pédagogique : le jardin sera « observable » et expliqué aux visiteurs grâce à un solide volet pédagogique.
C’est notamment grâce à ce projet de jardin que la Ville a obtenu le label Territoire engagé pour la nature délivré par l’Office français de la biodiversité, en décembre 2022. Un programme qui s’adresse spécifiquement aux communes mettant en œuvre des actions concrètes en faveur de la biodiversité
Aménagement
Depuis quelques mois, les projections se sont muées en plans et en programme de semences.
Concrètement, le jardin se composera de trois types d’espaces :
- une prairie fleurie exposée au soleil,
- une végétation de sous-bois qui se développera sous un ensemble composé d’arbres et d’arbustes,
- et des haies champêtres aux extrémités nord et sud.
L’entrée se fera par la rue Théophile Gautier. Un cheminement en pavés enherbés et agrémenté de panneaux pédagogiques permettra de faciliter et d’orienter la promenade des visiteurs, quand des visites seront organisées, tout en préservant les espèces.
Menées au printemps ou à l’automne 2024, les actions d’aménagement consisteront tout d’abord à ôter les massifs de plantes horticoles qui ont été introduites par l’humain, et qui seront déplacées ailleurs. La végétation spontanée sera gardée, et enrichie en la mêlant à d’autres espèces adaptées à notre climat et dont les propriétés mellifères ou nectarifères attireront les insectes butineurs. Dans les arbres et les arbustes, des nichoirs accueilleront mésanges, rouges-gorges et sittelles (qui appartiennent à la famille des passereaux). Les abeilles solitaires qui sont en voie de disparition pourront compter sur des fagots de tiges de bambous. Au sol, des haies de branches sèches s’ajouteront à cette esthétique champêtre, tout en accueillant une grande variété d’insectes et de petits mammifères.
Gestion et ouverture
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jardin risque d’être habité !
Les humains de passage seront néanmoins autorisés dans cet espace préservé et pourront, de temps en temps, satisfaire alors leur curiosité : ce sera un jardin ouvert à des visites, avec des horaires. Le but est justement de protéger le développement de la flore et de la faune en limitant la présence de l’humain.
Et en ce qui concerne l’entretien, le minimalisme sera également de mise : pas de tonte, de soufflage de feuilles, ni de taille. C’est un nouveau type d’espace vert qui voit donc le jour dans le souci de préserver notre planète, en sensibilisant les habitants à la prise de conscience fondamentale de l’enjeu de la diversité animale et végétale au sein des villes.
Une palette végétale illustrant la flore indigène d'Île-de-France, adaptée au climat, au sol et aux conditions locales sera implantée.
La prairie ensoleillée
Armérie faux plantain Gaillet dressé Mauve musquée Genêt des teinturiers Genêt à balais Chicorée amère Myosotis des champs Origan commun Graminées
La végétation de lisière
Noisetier commun Cornouiller sanguin Prunellier Fusain d'Europe Rosier des champs Germandrée petit-chêne Viorne mancienne
Le sous-bois
Gaillet odorant Gesse des bois Luzule des bois Groseiller Compagnon rouge Sorbier des oiseleurs Fragon petit houx Herbe aux goutteux Anémone des bois
La faune
Nichoirs à oiseaux Hérisson Abeille Papillon