Vous le faites, vous le dites
Un staff quatre étoiles
Stéphane Bourdil, c’est l’entraineur heureux de l’équipe senior du Montrouge Football Club 92, qui vient de signer une montée en National 3 ! Autour de lui, un staff épanoui et engagé… Parce que cette performance, c’est d’abord un travail d’équipe !
Gilles Charrot, ou l'art des pierres en équilibre
Découvrez l’interview intégrale de l’artiste montrougien Gilles Charrot. Depuis une vingtaine d’année, ce dernier excelle dans l’art des pierres en équilibre. Une pratique exigeante, presque philosophique, dans laquelle chaque sculpture est l’occasion de mettre à l’épreuve et à l’unisson, le corps et l’esprit.
Montrouge Mag : C’est quoi votre truc pour faire tenir ses grosses pierres en équilibres ?
Gilles Charrot : On m’a très souvent demandé cela. Mais le truc c’est… qu’il n’y en pas. Pas de barre de fer à l’intérieur, pas de colle ou de ciment. Non, elles tiennent simplement en équilibre l’une sur l’autre. C’est un phénomène qui se produit très régulièrement dans la nature d’ailleurs. On en trouve entre autres en Bretagne, dans le centre de la France, en Corse. C’est sur une plage de l’île de Beauté que j’ai réalisé mon premier équilibre avec l’envie de reproduire ce qui se fait naturellement. Il y avait de très belles et volumineuses pierres colorées sur la plage… C’est un peu comme si elles m’avaient appelé. J’ai essayé de les faire tenir en équilibre et c’est là que pour la première fois la « magie » a opéré.
Montrouge Mag : Vous devez beaucoup vous entrainer pour réussir une telle prouesse ?
G. C. : On ne peut pas dire que je m’entraine vraiment. Je n’ai pas d’atelier dans lequel je travaille, où je fais des essais. C’est une performance en direct à chaque fois. Comme si j’avais une conscience spontanée de l’équilibre. Je me mets au diapason avec les pierres. Je trouve leur équilibre, et peut-être aussi un peu le mien en faisant cela.
Montrouge Mag : Toutes les pierres se prêtent-elle à votre art ?
G. C. : Pas toutes non. Je n’aime pas le granit, par exemple, qui est un peu sec et cassant. Je préfère la pierre meulière qui a plus de douceur. Comme les êtres humains, tout pierre irradie, dégage quelque chose de plus ou moins attractif ou communicatif. Et je suis très sensible et attentif à cela.
Montrouge Mag : Etes-vous inspiré par d’autres pratiques qu’elles soient artistiques, philosophiques ou sportives ?
G. C. : Je m’inspire surtout des arts martiaux. Je suis en particulier intéressé par la pratique du zen dans le tir à l’arc au Japon. Comme l’archer, il faut que je fasse preuve d’une concentration immédiate et constante pour réussir à trouver, en une fois, l’équilibre des pointes entre chaque pierre. Comme dans tout art martial, il faut que je sois prêt immédiatement. Dans mes performances parfois, il peut ne rien se passer pendant des minutes entières… Les gens m’observent, ils se demandent parfois ce qui se passe. Et tout à coup… Je pose les pierres les unes sur les autres en quelques dizaines de secondes. C’est assez incroyable.