Les aménagements urbains à Montrouge

La mixité fonctionnelle et sociale : la clé du bien vivre. Logements, bureaux, commerces, équipements publics, espaces verts et mobilité douce pour garantir la qualité de vie.

Quelques chiffres clés

  • 65 000m2 c'est la superficie de locaux d'activité et de bureaux à Montrouge, 2ème pôle tertiaire de Vallée Sud Grand Paris
  • 39.4% de propriétaires à Montrouge
  • 26 000, c'est le nombre de logements à Montrouge, dont 22% de logements sociaux
  • 700, c'est le nombre de maisons et de villas protégés dans le PLU de la Ville
  • 5000 logement sociaux à Montrouge
  • 150 logements sociaux programmés d'ici 2027 par SOHP

La densité heureuse en action

La densité assumée, vous y croyez ? Eh bien sachez qu’à Montrouge c’est un des secret de son attractivité. La Ville s’efforce de se réinventer pour assumer son ambition : continuer à dessiner un territoire accueillant et équilibré en mixant les fonctions et les populations et en s’adaptant aux nouvelles formes vie en ville. Et si c’étaient les clés du bonheur en ville ?

Tout le monde peut le constater : aujourd’hui l’avenue de la République est la voie centrale de la ville notamment en raison de son attractivité commerciale. Mais saviez-vous que c’était aussi le cas au XIVème siècle lorsque l’avenue desservait le principal lieu de la ville : le château de la Vallière, en lieu et place de l’Hôtel de Ville actuel ? Alors oui, l’aménagement de la ville de Montrouge, la forme de ces rues, l’implantation des immeubles sont évidemment le fruit de l’Histoire.

Une ambition qui a de l'histoire...

Mais c’est aussi l’oeuvre des Maires bâtisseurs de la commune, des visionnaires qui ont porté successivement d’ambitieux projets urbains. Citons par exemple Émile Cresp, maire dans les années 30. On lui doit le Beffroi, de nombreuses écoles et routes. Parlons aussi de Henri Ginoux (Maire de 1958 à 1994) et de Jean-Loup Metton (Maire de 1994 à 2016) qui ont porté notamment la construction de logements et d’équipements municipaux dans les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) aux Portes de Montrouge et dans la ZAC Messier. On leur doit aussi l’arrivée de nombreuses entreprises tertiaires pour dynamiser la ville au bord du périphérique en particulier mais aussi en Centre-ville comme cela a été le cas avec l’arrivée du Crédit Agricole en 2010.

Une ville qui prend son ampleur...

Montrouge est ainsi passée de 30 000 habitants dans les années 30 à 37 000 dans les années 2000 à presque 50 000 habitants aujourd’hui. « Les choix réalisés par mes prédécesseurs ont permis de ne pas créer de zones monofonctionnelles à Montrouge. À ce jour, l’ensemble des quartiers de la ville présentent une bonne diversité de logements, de commerces, d’immeubles de bureaux, d’espaces publics, de végétalisation. Et nous saisissons aujourd’hui toutes les opportunités qui se présentent pour poursuivre cela.», affirme le Maire de Montrouge, Étienne Lengereau.

Tout est dans le «mix»

Alors, pourquoi et comment se réinventer ? La ville de Montrouge multiplie depuis plusieurs années les projets urbains, qui garantissent à la fois la poursuite de son développement urbain mais aussi la bonne qualité de vie de ses 49 000 habitants. « Montrouge est une des villes les plus denses de France. Cette densité nous l’assumons. Et même nous la revendiquons car nous la voulons heureuse », poursuit Étienne Lengereau.

En voilà, un beau concept ! La densité heureuse. C’est aussi l’idée de trouver en bas de chez soi, dans son quartier, tous les services dont on a besoin : des commerces de bouche et de service, des équipements publics (crèche, école, sport, culture…), des espaces verts, des transports en commun et bien sûr un habitat diversifié de qualité d’un point de vue de sa forme (pavillon, immeuble, logement social…), de sa taille, de son aménagement intérieur… bref tout pour bien vivre sa ville. « Aujourd’hui, Montrouge compte 50 % de petits logements type T1 et T2. Nous voulons construire un nouvel équilibre avec les logements plus grands et plus qualitatifs afin de proposer un parcours complet aux familles montrougiennes en fonction de leur situation. Nous voulons aussi répondre aux nouvelles formes de vie en ville : je pense au coliving et aux résidences seniors » explique Étienne Lengereau.

La bonne tactique ? C'est l'action

Contrairement à certaines de ses voisines, la ville ne peut plus s’appuyer sur de grandes friches pour développer des grandes opérations immobilières. La dernière en date est celle du départ de l’entreprise Schumberger et l’arrivée du Crédit Agricole. Le réaménagement des 4 hectares des allées jean Jaurès vient de remporter le prix Argent des Victoires du paysage (lire page 8). Les Allées Jean Jaurès sont un bel exemple de renouvellement réussi en faveur de tous ! « Notre objectif n’est pas tant d’accueillir de nouveaux habitants que de permettre aux familles montrougiennes de construire et poursuivre leur projet de vie à Montrouge. Dans le même temps, nous souhaitons aussi continuer à créer toujours plus d’espaces publics conviviaux et végétalisés dans tout les quartiers. »

Une fois bien organisé et mis en oeuvre, un tel projet permet de créer de la mixité fonctionnelle, humaine, sociale et générationnelle, mais aussi de désimperméabiliser des sols, d’apporter de la verdure et de favoriser la biodiversité.

Se donner des règles

Se donner des règles… Chaque projet doit ainsi fournir l’occasion d’améliorer la situation à tous les niveaux : recréer du lien social, favoriser l’utilisation de matériaux plus qualitatifs et plus durables, améliorer l’environnement… Dans cette optique, la Municipalité ne subit pas ; elle choisit, oriente, dessine pour répondre aux attentes de sa population et développer la densité heureuse. Elle sollicite l’avis des habitants pour se doter de nouvelles règles d’aménagement urbain… le fameux PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou plutôt PLUI car il va devenir intercommunal. Ces nouvelles règles d’aménagement permettent de conforter l’attractivité et le rayonnement du territoire intercommunal (11 communes) ; d’améliorer le cadre de vie de tous les habitants et des actifs ; amplifier les actions sur la transition écologique et la préservation de la biodiversité.

Une charte esthétique et paysagère

Enfin, la ville élabore en ce moment une Charte pour la qualité architecturale et paysagère à destination des promoteurs immobiliers. « La qualité architecturale comprend l’esthétique des façades, mais surtout la qualité de vie à l’intérieur des bâtiments, les services qui sont apportés (espaces dédiés aux vélos...), la taille des logements... L’esthétique urbaine c’est un processus d’application de paramètres fonctionnels et esthétiques que l’on souhaite intégrer dans la construction d’une ville » explique Karim Taki, conseiller municipal délégué au Plan local d’urbanisme intercommunal, à l’Esthétique urbaine et à la Qualité architecturale. Pour cela, la Municipalité travaille avec le Conseil d’Architecture d’urbanisme et d’Environnement (CAUE 92). « Cette charte va permettre de préserver l’identité architecturelle de la ville, d’assurer une continuité paysagère en nourrissant le travail de tous ceux qui interviendront sur le territoire de Montrouge et en complétant les ambitions qui sont inscrites dans le PLU » explique Sophie Thollot, Architecte et directrice du CAUE. Encore une fois cette charte a aussi fait l’objet d’un travail collaboratif avec les membres des comités de quartiers et même du Conseil Municipal des Enfants…

Une ville qui se régénère

Mais en l’absence de réserve foncière, c’est sur des terrains libérés par leurs occupants ou des projets déclarés d’utilité publique (DUP) que la ville lance de nouvelles opérations avec ses partenaires privés et public comme l’EPFIF* « D’ici 2030, ce sont les sites du secteur de Châtillon- Montrouge jusqu’à l’îlot Marne Brossolette en passant par les Éditions législatives qui sont en passe de devenir des quartiers d’avenir mais aussi le campus de la faculté dentaire et le parc Jean Moulin » affirme le Maire.

Dans chaque projet, la Municipalité a la volonté de mêler les fonctions. C’est le cas par exemple, dans le projet des Éditions Législatives situées avenue Pierre Brossolette. Après avoir passé pratiquement un siècle à Montrouge, cette société va s’installer à La Défense pour regrouper toutes ses filiales, libérant ainsi 8 000 m². Que faire alors ? Laisser un autre promoteur s’installer pour reconstruire à l’identique des bureaux sans apporter une vie au quartier ? Certainement pas ! La Municipalité a profité de ce départ pour unir sa parcelle attenante aux Éditions législatives, celle du marché de Marne, afin de lancer une opération de renouvellement urbain avec le propriétaire privé.

Résultat : sur cet espace va être créé un nouveau parc, un marché couvert, une crèche, environ 250 logements diversifiés au niveau des superficies (dont 30 % de logements sociaux), 8 000 m² de bureaux, des commerces, des équipements publics… Après avoir auditionné les candidats, la Municipalité a choisi de recueillir les avis consultatifs des syndicats de copropriété autour.

Grâce à cette stratégie, Montrouge sera en mesure de construire, sur l’ensemble des, secteurs entre 1 000 et 2 000 nouveaux logements, soit quelque 3 000 habitants, dans les dix prochaines années et surtout de répondre à deux autres défis : celui de la qualité des logements et du logement social.

Un service dédié à la lutte contre l'habitat insalubre

Par ailleurs, la Mairie dispose d’un service dédié à la salubrité et hygiène à la ville. Les deux inspecteurs, agents municipaux, répondent aux Montrougiennes et Montrougiens qui rencontrent des problèmes d’humidité, de ventilation, de chauffage, ou bien qui sont en conflit avec leur bailleur, social ou privé. Après signalement par le locataire, le service se déplace pour faire un constat, éventuellement adresser une mise en demeure pour que le logement soit mis en conformité, et revient ensuite vers le locataire pour s’assurer que les travaux ont bien été réalisés.

Un logement pour tous

Élément de la politique de mixité développée par la Ville, le logement social pèse près de 22 % du parc total à Montrouge réparti entre plusieurs bailleurs. « Nous sommes un peu en dessous des 25 % imposés par la loi à l’horizon 2025 », constate le maire Étienne Lengereau, avant de rappeler que le seuil était fixé précédemment à 20 % et que le foncier est très peu disponible à Montrouge.

Le défi du logement social

Pour combler ce retard, la Municipalité a inscrit dans son PLU l’obligation d’inclure 30 % de logements sociaux dans toute opération totalisant plus de 10 logements. Elle répond favorablement à toutes les garanties d’emprunt bancaire que demanderait un bailleur social pour encourager la construction. Pour l’accompagner dans cette démarche, la Municipalité peut notamment s’appuyer sur Montrouge Habitat, désormais intégré dans Seine Ouest Habitat et Patrimoine (SOHP) qui « représente plus de 50% du logement social à Montrouge » souligne Thierry Virol, Maire adjoint à la politique de l’Habitat et au Devoir de mémoire, également vice-président de SOHP…

Un parc qui s'enrichit

Et le parc continue de s’enrichir. Dernièrement une opération de réhabilitation a permis la création de 20 logements achetés en Vente en l’état futur d’achèvement (VEFA). Et ce sont plus de 150 logements sociaux qui sont programmés d’ici fin 2027. La ville met en place aussi des montages innovants pour fluidifier les parcours résidentiels. Ainsi, deux logements sont déjà proposés en Bail Réel et Solidaire (BRS). Cette formule s’insère entre le logement social et le logement libre qui permet aux acquéreurs de devenir propriétaires de leur logement, sans être propriétaires du foncier. Celui-ci est détenu par une tierce personne, qui assume cette partie du coût final. Une bonne solution pour les primo-accédants, qui pourrait être inscrite dans la charte pour les futurs opérations qui sortiront de terre à Montrouge.

De nouveaux projets urbains

Fidèle à une stratégie d’équilibre et de mixité du territoire, la Ville a validé le lancement de plusieurs opérations stratégiques. Petit tour d’horizon !

Les législatives ont de l'avenir

Vous le saviez peut-être… les Éditions Législatives, installées depuis près d’un siècle avenue Pierre Brossolette, déménagent. Lorsque le propriétaire, la société Lefebvre Sarrut a fait part de sa volonté de vendre le terrain de 8 000 m², attenant au marché de la Marne, la Ville est tout de suite intervenue. Ensemble, ils ont conclu un protocole pour trouver un opérateur qui va réaménager le site. Il s’agit de réaliser un programme mixte, avec des immeubles de logements libres, des logements sociaux, des équipements publics, dont un nouveau marché couvert et une crèche, d’y favoriser les commerces en pied d’immeuble.

Un équilibre (parfait) entre habitat, environnement et activité économique. L’opérateur va être bientôt désigné et le projet connu publiquement. Un peu de patience !

Du changement pour l'îlot Marne / Brossolette

Identifié dès 2016 comme un secteur à enjeu dans le Plan local d’Urbanisme, cet îlot de près de 12 000 m² occupé par du bâti dégradé fera également l’objet d’un programme de renouvellement urbain ambitieux dans les années qui viennent. L’Établissement Public Foncier d’Île-de- France (EPFIF) mandaté par la Ville s’est lancé dans une démarche d’acquisition d’une partie des logements. À l’issue de cette opération, le nombre de logements devrait doubler sur le site, passant de 70 à 140, dont 30 % réservés au parc social ; de nouveaux commerces créés et tout une nouvelle vie de quartier autour avec aussi de nouveaux espaces publics végétalisés. Vous pourrez donner votre avis lors de l’enquête publique à la fin du trimestre 2023.

Un nouveau secteur Gare Châtillon-Montrouge

Le grand projet lancé autour de la gare Châtillon-Montrouge débouchera sur la création d’un tout nouveau quartier. Véritable hub multimodal, où se rejoindront les lignes 13 et 15 du métro, mais aussi la ligne 6 du tramway, la gare Châtillon- Montrouge verra transiter 100 000 voyageurs quotidiens, dont 30 000 qui termineront leur trajet sur ce site.

Là, sur 1,5 hectare, la Ville a acté le développement d’un programme de mixité intégrant notamment des logements, du commerce, des équipements publics...

Un nouveau campus ouvert et vert

La faculté dentaire va quitter Montrouge en 2027-28. Mais qui va la remplacer ? Pour construire un projet cohérent dans le quartier, améliorer la vie des habitants des portes de Montrouge et créer de nouvelles opportunités d’attractivité économique, la Ville de Montrouge et l’État, propriétaire de ces 3 hectares au bord du périphérique, ont signé une étude de définition du projet du nouveau site universitaire.

L’idée ? En faire un campus durable ouvert sur le quartier. Il alliera mixité de fonctions (logements, commerces, services, espaces verts) et constituera une entrée de ville Nord/ouest plus agréable à vivre et attrayante.

Le coliving emménage à Montrouge

Au 16-18 avenue de la République, une résidence de coliving va voir le jour. Cette solution innovante viendra compléter le parcours résidentiel proposé aux Montrougiens.

Elle s’adressera principalement aux jeunes actifs en quête d’une solution temporaire, d’hébergement après être sortis du logement étudiant, en particulier aux jeunes Montrougiens qui veulent quitter le foyer familial. Le coliving reprend cet esprit de partage, avec des espaces communs pour manger, travailler, se détendre, boire un verre, faire du sport... Et un café-galerie en rez-de-chaussée.