Alison Bignon, She never kisses me that way

" Je propose aux gens que l’on prennent rendez-vous et qu’ils me racontent des moments de leur vie "

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She never kisses me that way, technique mixte, 2020

Alison Bignon, artiste plasticienne

  • 2011 – Obtention du diplôme de l’école des Beaux-Arts de Versailles avec une mention spéciale du Jury
  • 2013 – Résidence dans le village d’artistes de Jeongsu en Corée du Sud
  • 2015 – Exposition personnelle à la De Ré Gallery et à l’Institut Français à Los Angeles ; plusieurs participations à des expositions collectives à Paris, à Londres et en Sicile
  • 2018 – Participation aux Grandes Foires d’Art Abordable de Hong Kong et Singapour avec la Miaja Gallery
  • 2021 – Exposition collective au Triangle Loft avec le NYC movement à New York
    Exposition personnelle « L’éveil du printemps » à la galerie Charivari à Marseille
    Participation à Exposition(S) Rotative(S) à Montrouge

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« Contrairement à ce que l’ on pourrait penser, les gens se livrent très facilement, la parole accouche sans que rien ne soit forcé, cela vient comme ça. Ce sont des histoires de vie, souvent aussi simples que belles et c’est ça que j’aime capter »

Au commencement dans l’oeuvre d’Alison Bignon, il y a de la générosité ; une oreille toujours tendue vers le coeur des autres, vers leurs histoires… Celles, qui parfois infiniment simples, infiniment intimes, concourent à constituer ou à mieux comprendre la grande Histoire.

« Dès que je peux, dans la rue, au restaurant, dans un lieu public, je vais vers les autres, je distribue ma carte de visite je dis que je suis plasticienne et souvent cela interpelle. Je propose aux gens que l’on prennent rendez-vous et qu’ils me racontent des moments de leur vie », explique l’artiste.

Émotions en entrelacs

Depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, Alison Bignon, a ainsi constitué une véritable banque de données émotionnelles. Une boîte à outil anthropologique qu’elle réactive à chaque fois qu’elle se met à dessiner ou peindre dans l’intimité de son atelier du quartier des écrivains.

« Cela peut commencer par une simple tâche, quelques couleurs posées sur le papier ou la toile, puis je me laisse guider par les voix que j’écoute tout en dessinant ou peignant », se confie l’artiste. En point d’accroche et d’inspiration toujours, les émotions qui se déplient, dans de subtils ouvrages faits de « caché dévoilé ».

Cartes du tendre

Dans ses dessins, ses peintures, mais aussi ses gravures et ses vidéos, Alison Bignon joue d’un alphabet graphique abstrait pour traduire sans pour autant donner un sens de lecture, les histoires de ses contemporains. Cela prend la forme de compositions abstraites colorées et musicales aux entrelacs et variations infinies, pour la réalisation desquelles elle ne s’interdit aucune technique.

Aquarelle, huile, acrylique, encre, mais aussi résine et fils cousus : la matière vivante des émotions ne se satisfait pas que d’une technique et nécessite aussi de l’engagement.

Un fil cousu entre Montrouge et Singapour

Ex-comédienne et metteuse en scène, Alison Bignon est d’ailleurs depuis dix ans, artiste plasticienne « full time » et développe sa carrière tant en France qu’à l’étranger. Représentée par une galerie marseillaise, elle est régulièrement l’invitée d’expositions collectives à New York, à Singapour ou encore à Londres.

Pour autant, elle reste attachée à Montrouge. L’artiste vit et travaille dans son atelier de Montrouge où ses parents tiennent le French Dodo, un restaurant franco-mauricien du quartier Ferry-Buffalo. « J’aime beaucoup le côté village de Montrouge, c’est très convivial. Deux fois par an, j’ouvre mon atelier au public et dernièrement j’ai participé à Exposition(S) Rotative(S) avec d’autres artistes qui travaillent ici », confie-t-elle.

D’ailleurs, ne ratez pas son prochain open studio au printemps et surtout… N’oubliez pas de remplir vos poches d’histoires à lui raconter !