L'Hôtel de Ville
- 45 élus municipaux
- 200 mariages célébrés par an
- 50 481 Montrougiens
L’Hôtel de Ville de Montrouge ainsi que ses cheminées, ses sculptures et ses peintures sont inscrits à l’Inventaire général du patrimoine culturel.
L’Hôtel de Ville est l’un des plus anciens bâtiments de Montrouge. Extérieurement presque inchangé depuis l’aube du XXe siècle, il est le témoin de la métamorphose urbaine alentour, le lieu où le Conseil municipal vote les décisions importantes pour la ville, mais aussi un lieu de mémoire, riche en symboles. Chaque oeuvre artistique en conserve des traces… Visite.
- 1880-1883 : Construction de l’Hotel de Ville
- 1903 : Agrandissement de deux ailes
- 2018 : Restauration de la façade
Un peu d'histoire
Suite à un décret de l’empereur Napoléon III , l’année 1860 voit le rattachement du Petit-Montrouge à Paris. privée de sa mairie (devenue celle du XIV ème arrondissement), la municipalité du Grand-Montrouge achète le terrain de l’ancien château du Duc de La Vallière – représenté sur un tableau de Gaston BOCQUET au 1er étage de l’Hôtel de Ville - pour y construire un tout nouvel édifice !
Des agrandissements au cours du temps
Commencé en 1880 à l’époque où Jean-François Raveret est Maire de Montrouge, le chantier est achevé en 1883 sous la direction de l’architecte du département de la Seine Jacques Paul Lequeux, également à l’origine des mairies de Bagneux, de Gennevilliers ou encore de la gendarmerie de Bourg-la-Reine.
En 1860, Montrouge avait perdu les deux tiers de sa population, mais dès 1875 la commune s’agrandit et regagne quelques hectares sur Arcueil, Bagneux, Gentilly et Châtillon. Si bien qu’en 1903, le bâtiment de l’Hôtel de Ville devenant trop petit, Jules Baboin, architecte communal, se voit confier l’ajout de deux ailes.
Au même moment, les jardins de la Mairie sont aménagés et est construit un kiosque en fer et en fonte.
Ce dernier a été restauré dans la plus pure tradition et réimplanté dans le Parc Jean-Loup Metton en juin 2019.
Portraits de Maires
Dans le couloir menant au premier étage, se dresse la galerie de portraits des Maires qui, depuis 1860, ont successivement ceint l’écharpe tricolore. Costumes, coiffures et moustaches nous font voyager dans le temps.
Lorsque Montrouge était à la campagne…
La courbe élégante de l’escalier d’honneur est éclairée par trois hautes fenêtres ornées de vitraux dont celui du centre affiche le blason de la Ville. Installés en 1887, ils proviennent des ateliers parisiens des maîtres verriers Lavergne, auteurs de vitraux et de verrières pour nombre d’édifices religieux en France.
De part et d’autre de ces fenêtres, deux grandes toiles de Paul Léon Félix Schmitt intitulées Vue lointaine de Montrouge témoignent du paysage tel que le peintre le voyait en 1900.
À gauche, on découvre Montrouge à travers sa principale activité depuis le XIVème siècle : l’exploitation des carrières. Très apprécié pour sa dureté, son calcaire, aussi appelé « coquillier », était remonté des puits par blocs, à l’aide d’un treuil actionné par une grande roue. Beaucoup de Montrougiens exerçaient le métier de carrier, tel François Ory, premier Maire de la commune en 1790. Au cours du XIXème siècle, l’activité ralentit progressivement pour cesser au début du XXème siècle. Les carrières sont alors utilisées comme champignonnières.
La toile de droite nous offre une vue sur Paris depuis Montrouge. On aperçoit au loin la toute jeune Tour Eiffel qui domine la Capitale depuis 1889, mais aussi le dôme des Invalides ou encore la butte Montmartre.
Des lieux de représentation et d’exercice du pouvoir
À l’étage, au fil des années, des mandatures et des besoins, les salles ont changé de destination. Une constante cependant : leurs magnifiques plafonds peints. Parcourez-les le nez en l’air !
La salle du Conseil municipal
Au 1er étage, une fois gravi l’escalier d’honneur, une salle imposante s’offre à vous : la salle du Conseil municipal. Elle était à l’origine la salle des mariages, d’où l’allégorie La Justice et l’Hyménée qui orne ses plafonds (1886).
Ce thème très classique a été ici exécuté par un portraitiste et peintre d’histoire à la carrière brillante, Théobald Chartran. On lui doit aussi la décoration de l’escalier d’honneur de la Sorbonne ou encore celle du Salon des Arts de l’Hôtel de Ville de Paris.
Aux plafonds toujours, les lustres en bronze et en cristal de roche ont été réalisés par Agneau et Cie, cristallerie alors installée rue La Fayette à Paris.
Des oeuvres d’art contemporain acquises par la Ville lors des différentes éditions du Salon de Montrouge sont également exposées dans la salle du Conseil municipal.
La salle des mariages
À gauche de la salle du Conseil municipal, la salle des mariages. Surplombant les Montrougiens et les Montrougiennes lorsqu’ils échangent leurs voeux, la grande fresque réalisée en 1914 par Henri Jamet porte un nom de circonstance : Fiançailles, noces et famille. Ce peintre de l’école de Crozant, élève de Gérôme, fut plusieurs fois primé au salon des artistes français.
Remarquables également, le bureau sculpté en chêne vernis date de 1903 et le buste de Marianne de 1980. Ce dernier a été exécuté dans les ateliers de Michel Lorenzi, maître d’art en moulage, héritier de ce savoir-faire de père en fils, depuis 1871.
L’aile Nord
À l’opposé de la salle des mariages, aux plafonds de l’aile nord, Victor Tardieu (père de l’écrivain Jean Tardieu) a peint en 1920 un ensemble de trois grandes toiles rectangulaires intitulé Les âges de la vie, allégories de l’enfance, de l’âge mûr et de la vieillesse. La même année, il reçoit le prix de l’Indochine où il s’installera et créera l’École supérieure des beaux-arts d’Indochine.
À ne pas manquer : une très originale cheminée en faïence et en émail polychrome datant de la construction du bâtiment central. Vivement colorées et arborant les initiales de la République Française, ce sont surtout les cariatides soutenant le linteau qui attirent le regard. Le même type de cheminée orne également la salle des mariages.
Le saviez-vous ?
Le blason de la Ville de Montrouge trouve son origine dans un sceau du 13 juin 1790, au moment où la paroisse de Montrouge est érigée en commune.
Il figure un soleil d’or ou une étoile à 34 rayons, sur un écusson bleu azur, surmonté d’une couronne composée de 4 tours. De part et d’autre, des couronnes de roses nouées à un thyrse, sorte de bâton orné de pommes de pin ou de feuilles.
Entérinant le passage de la France de la Monarchie à celle la République, la devise du blason « Rex et Lex » (Le roi et la Loi) est transformée dès 1887 en « Lex et Patria » (La loi et la Patrie). Le logo actuel de Montrouge a conservé le soleil sur fond bleu.