Xavier Brisoux, Interstices
Une démarche artistique polymorphe
{ Xavier BRISOUX, Coton, résine (20 x 20 x 12,5 cm). }
Xavier Brisoux
Naissance : 1978
Lieu : Xavier Brisoux vit et travaille à Lille.
Etudes :
Après des études de stylisme en Belgique, Xavier Brisoux se dirige vers l’Angleterre où il obtient un Bachelor en Fashion Design. Puis, il se spécialisera en maille au sein de la prestigieuse école Saint Martins à Londres.
Parcours :
2017 : Participe à Miniartextil où il remporte le Prix à Montrouge.
On dirait un chou…
Xavier Brisoux se confie sur son oeuvre : « Dans Interstices, les gens voient souvent un élément végétal, organique, un chou. Pour moi, il s’agit d’un ovni, un alien. Une créature indéfinissable, on ne sait pas de quel monde elle vient. On est face à une « archéologie du futur », c’est un glaçon dans lequel était pris une créature du futur qui n’existe pas encore ». J’aime ce qu’on a du mal à définir, ce qui est « entre les deux », l’oeuvre présente cette ambiguïté. Et c’était justement la thématique de Miniartextil , « Borderline », qui signifie à la frontière. Avec Isabelle Soum, nous avons répondu à l’appel à candidature lancé début 2017, et en mai nous étions exposés à Côme en Italie.
Une démarche artistique polymorphe
Ma démarche artistique est à la croisée de la mode, de la maille, du tricot et de la sculpture. Ça a commencé lorsque, dans ma carrière de styliste, j’ai voulu créer du volume.
On est alors sortis de la mode et ça devenait autre chose. C’est là que j’ai construit mes premières sculptures tricotées. Je pars toujours d’une idée prédéfinie mais au final la plastique de l’objet se fait sur le moment, à l’instant où je tricote ou détricote d’ailleurs, car chaque pièce est faite d’aller-retour. Ensuite, la sculpture de maille est plongée dans un cube de résine. C’est Isabelle Soum, avec qui je collabore, qui se charge de la résine.
Cette forme extérieure tout en rondeurs, que l’on retrouve dans Interstices, c’est nouveau. Après que le moule en résine a été fondu j’ai dû réaliser une sculpture tricotée quasi à l’identique qui s’insérait au plus proche du moule. La résine prend la forme de la maille, l’englobe. Il s’y joue un rapport mimétique entre les éléments, les matières.
Des influences ?
Je ne me sens appartenir à aucun courant. En termes d’influences créatives, je trouve que Simone Pheulpin est la référence absolue avec son approche obsessionnelle de la matière. Elle sculpte des bandes de coton. Quant au monde de la mode, j’adore les oeuvres architecturales d’Alexander McQueen, la recherche technologique qui sous-tend les créations de Dries Van Noten ».